L’importance et les clés de l’écoute

« Ecouter est peut-être le plus beau cadeau que nous puissions faire à quelqu’un !

C’est lui dire : tu es important pour moi, tu es intéressant, je suis heureux que tu sois là … »

André Gromolard

La qualité de nos vies dépend de la qualité de nos relations ; la communication est au cœur de notre équilibre et la base de la communication c’est l’écoute.

L’écoute devrait idéalement représenter 80% de notre communication. C’est une démarche active, c’est pour cela qu’on parle souvent « d’écoute active », je fais la démarche d’être attentif et de ne pas intervenir. Par ma posture je créé un climat de confiance et de bienveillance, je ne juge pas l’autre, simplement j’accueille ce qu’il me partage. Quand il s’agit de quelque chose d’important, de lourd peut être pour l’autre je me dois de mobiliser toute mon attention, de regarder l’autre dans les yeux, de repérer également son langage non-verbal qui en dit long parfois. Ainsi je peux permettre à l’autre de se confier, de se libérer. Si j’interviens sans cesse je coupe ce processus.

Ainsi la base de l’écoute c’est : se taire !

Combien sommes-nous à écouter réellement l’autre ? 

Être présent à lui, à son rythme, à son souffle, à ses mots/maux en faisant fi de nos pensées.

Voici quelques pistes pour développer une écoute active :

  • Je me tais
  • Je fais taire mon monologue intérieur
  • Je suis présent, neutre, libre de préjugé
  • Je donne des signes d’attention positive (hochement de tête par exemple)
  • Je reformule

La reformulation permet de vérifier que nous avons bien saisi ce qui se passe chez l’autre et ainsi qu’il se sente réellement écouté et compris. Et au besoin il peut clarifier ses propos.

Dans une écoute empathique vous pouvez focaliser sur les ressentis et les besoins de l’autre.

Vous saurez qu’elle a fini son cheminement quand elle se détendra et se taira.

Vous pouvez également donner un feedback sur ce que vous avez ressenti en l’écoutant.

Les pièges à éviter (selon Christelle Delmar) :

Couper la parole 

Nier les ressentis : « J’ai froid » « Tu exagères il fait 20 ! »

Finir les phrases de l’autre

Préparer mentalement sa réponse pendant que l’autre parle

Critiquer, se moquer, ridiculiser : « Tu dis n’importe quoi ! »

Donner des conseils : « A ta place … »

Moraliser, sermonner, culpabiliser : « Tu ne te rends pas compte de ta chance »

Minimiser ses difficultés : « Ce n’est rien … »

Ramener la conversation à soi : « C’est comme moi … »

Rectifier les erreurs insignifiantes de son interlocuteur : « Pas lundi, mardi »

Poser des questions de détails qui cassent le déroulement du récit

Prendre la défense de celui ou celle dont se plaint l’écouté : « Faut la comprendre »

Développer un contre argumentaire

Psychanalyser l’écouté sans qu’il ne l’ait demandé

Empêcher les émotions d’être vécues : « Ne pleure pas »

Alors combien de ces pratiques avez-vous l’habitude d’utiliser ? Maintenant que vous en avez pris conscience, à vous de jouer lors de vos prochaines conversations, entretiens, rdv, tête à tête, repas de famille …

 

 

Sara Lepage